Accouchement naturel

Extrait de la Conférence de Farida HAMMANI, sage-femme libérale, au salon Horizon Vert " Ecologie et Citoyenneté- Quels enjeux ? " Villeneuve/lot-47-2 Octobre 1999

Pendant des siècles, et cela est encore vrai de nos jours pour les ¾ des femmes de la planète, la grossesse s’annonçait par l’absence de règles chez une femme ayant des rapports sexuels réguliers. Encore celle-ci avait-elle la sagesse de n’en parler à personne avant le 3ème mois car elle savait que certaines grossesse ne " tiennent " pas…

Puis on attendait tranquillement le jour de la délivrance, entourée du respect et de la sollicitude de la communauté tout entière.

Le jour " J ", on faisait appel à la matrone, encore appelée ventrière, et plus récemment sage-femme :C’était une femme d’un certain âge, qui avait elle-même accouché plusieurs fois, connue pour sa sagesse, son bon sens, sa capacité à garder les secrets familiaux. Elle passait le temps qu’il fallait auprès de la femme en travail, et cela se terminait, dans 85% des cas au moins, par la naissance d’un enfant en bonne santé et dont la mère se " portait bien "

Dans 10 à 15% des cas, il y avait complication, d’autant plus dramatique que l’infrastructure médicale était quasiment inexistante. Cela se soldait par la perte de l’enfant, parfois de la mère, parfois encore des 2.

Il n’est pas question de regretter ce temps là, et il faut saluer l’obstétrique moderne qui sait maintenant régler nombre de problèmes à l’accouchement.

Mais cela ne doit pas nous faire oublier que, maintenant comme il y a 100 ans, 500 ans, 2000 ans, seuls

10 à 15% des grossesses-accouchements donneront lieu à complication.

Or ce sont 100% des grossesses –accouchements- naissances qui sont médicalisés, pour ne pas dire hypermédicalisés.

Et l’OMS dénonce encore une fois l’exception française :Nous sommes le pays qui dépense le plus pour sa santé, et pourtant c’est, de tous les pays industrialisés, en France que les femmes meurent le plus en couches,(14%000 contre 7%000 et 0%000 en suède) et en matière de mortalité périnatale infantile, nous sommes au 12ème rang européen, avant derniers….

Le médecin intervient souvent très tôt dans la vie de la jeune femme : de la prescription de pilule pour les premiers rapports amoureux, à la décision d’arrêt de contraception ou d’ablation de stérilet lors du désir d’enfant, il devra peut-être intervenir pour une procréation médicalement assistée.

Farida HAMMANI, sage-femme libérale.

Pour lire en entier sa conférence, cliquez sur le lien de l'association femmes/sages femmes (colonne de droite).